— Publié le 4 novembre 2023 —
Quand on parle du réchauffement climatique et de réduction d’empreinte carbone, l’effet néfaste d’internet n’est pas le 1er sujet qui nous vient en tête et pourtant ! Tous ces serveurs qui hébergent les site web, vos emails… Il faut les refroidir et ça pollue énormément ! Aujourd’hui, nous allons voir comment mesurer et réduire l’empreinte carbone de votre site internet. Mais que ça ne vous empêche pas, dès que vous aurez lu cet article, de filer faire du ménage ds votre boîte email et vos espaces de stockage !
Pourquoi s’intéresser à l’empreinte carbone de votre site ?
Parce qu’au point où on en est, chaque effort compte ! Et ça n’est pas parce qu’un site internet est un support dématérialisé qu’il ne pollue pas ! Les technologies numériques et les usages d’Internet sont deux acteurs majeurs de la pollution de l’environnement car ils consomment une quantité considérable d’électricité. 2 chiffres à retenir :
- Les technologies numériques sont responsables d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre.
- La consommation énergétique des technologies numériques augmente de 9 % par an.
Pour aller plus loin, vous pouvez jeter un oeil sur les stats diffusées par The Shift Project.
Plus concrètement, 3 facteurs jouent :
- Votre hébergement : votre site web est hébergé sur un serveur. Un data center, chez OVH par exemple, ce sont des centaines de serveurs dans une salle, qui tournent à plein régime donc chauffent et outre l’électricité qu’ils consomment, il faut les refroidir en permanence. Tous les hébergeurs ne sont pas logés à la même enseigne, on va voir ça ds les solutions.
- Les interactions sur votre site : chaque fois qu’un visiteur se connecte à votre site ou y effectue des actions, cela nécessite d’interroger le serveur et de renvoyer la réponse donc ça consomme de l’électricité et génère du CO2. Pas énormément par action ms en les cumulant, ça commence à faire.
- Les robots : ah ces sacrés robots… En fait, il y en a 2 types : ceux qu’on aime bien car ils contribuent à à popularité de notre site, c’est le cas des bots de référencement naturel par ex… Et puis il y a les autres… Ceux qui ne servent pas à grand chose. Et cumulés, ils représentent quand même 40% du trafic sur les sites internet (Source : 2022 Imperva Bad Bot Report), ce qui est énorme.
Ce constat étant posé, nous allons maintenant voir comment mesurer l’empreinte carbone de son site web et surtout que faire pr l’améliorer !
Comment mesurer l’empreinte carbone de son site web ?
Si vous tapez sur votre moteur de recherche préféré « mesurer empreinte carbone site web », vous allez avoir pas mal de suggestions d’outils en résultats.
Sans aucun sponsoring, on a l’habitude d’utiliser Website Carbon Calculator. C’est très simple à utiliser : vous entrez l’URL de votre site et vous cliquez sur Calculer. Et voilà !
0,21g sur cette page. Cela signifie que si elle est visitée 10 000 fois par mois, cela équivaudra à 25 kg de CO2 par an, soit :
Après, on relativise car ça n’était qu’une seule page !
Ce qui est sympa avec Web Carbon, c’est que vous pouvez afficher un badge sur votre site avec la consommation de votre site. Vous pouvez aussi aller regarder Ecograder qui est une alternative à Website Carbon Calculator.
Comment réduire l’empreinte carbone de son site web ?
Maintenant que vous avez pu constater la consommation de votre site, nous allons détailler les actions qui vont permettre de la faire baisser. Et vous allez voir, il y a qq règles simples, qui pour la plupart sont liées à la performance de votre site donc vous devez déjà en connaître si vous lisez régulièrement notre blog.
Choisissez un hébergeur vert
Le 1er réflexe est de regarder si votre site est hébergé chez un hébergeur qui respecte l’environnement. Pour savoir, c’est très simple. Rendez-vous sur le site de la Green Web Foundation. Ils mettent à votre disposition un outil pour vérifier : Green Web Check. Vous entrez juste votre URL et obtenez le résultat.
Utilisez des CDN
Un CDN est un réseau de serveurs situés dans le monde entier qui a été conçu pour stocker et délivrer le contenu des sites. Si l’audience de votre site est internationale, ça vaut le coup de dupliquer un certain nombre de vos ressources sur des serveurs distants, ce qui va raccourcir le temps de réponse. Nous n’allons pas davantage détailler cette solution ici car nous avons écrit un article dédié à ce sujet : Améliorez la vitesse de votre site en installant un CDN.
Utilisez un plugin de cache
Un système de cache est une technique qui stocke temporairement des données fréquemment demandées, comme des pages web ou des images, sur un serveur intermédiaire. Cela permet d’améliorer la vitesse de chargement du site en évitant de récupérer ces données à chaque demande, réduisant ainsi la charge sur le serveur principal. Les caches peuvent être basés sur le navigateur, le serveur ou des services de cache tiers. Le plus simple est d’utiliser un plugin WordPress pour ça, vous pouvez regarder du côté de W3 Total Cache, WP Super Cache, WP Rocket ou WP Fastest Cache.
Réduisez le poids de vos images et vidéos
Le poids des images est un sujet que nous abordons régulièrement quand on parle de performance de site. Vous pouvez lire les articles suivants : Pourquoi et comment optimiser les images de votre site web ; Optimiser vos images web avec Gimp ; WebP : un format d’images avantageux.
Concernant les vidéos, hébergez-les sur une plateforme dédiée comme YouTube, Viméo ou DailyMotion. Et surtout, si elles n’apportent rien à votre site, passez-vous en.
Supprimez les animations inutiles
Certaines animations peuvent avoir un réel intérêt ms sachez qu’elles consomment énormément de ressources juste pr créer un effet « waouh ». Dc posez-vous la question avant de les multiplier : créeront-elles une réelle plus-value pour votre site ? Si la réponse est non, passez-vous en.
Rédigez des contenus pertinents et non dupliqués
Sans nuire à votre SEO (Référencement naturel), gardez en tête de rédiger du contenu pertinent pour vos lecteurs : évitez les dissertations, allez à l’essentiel. Les gens ne lisent pas bcp donc droit au but. De même, lorsque vous ajoutez du nouveaux contenus, vérifier qu’il n’existe pas déjà et que vous pourriez l’enrichir. C’est humain et par flemme, sur de gros sites qui comptent plusieurs contributeurs, ça va souvent plus vite de créer un nouveau contenu que de consulter l’historique. Pensez également à faire le ménage dans vos pages et supprimer les pages inutiles (sans oublier de faire des redirections pour éviter une erreur 404 !)
Limitez le nombre de typo
Le design responsable est également un sujet que l’on aborde régulièrement grâce aux articles de Jean-François. D’un point de vue technique, qd on utilise des Google font, chaque affichage de page va chercher la ou les typo chez Google donc c’est un appel extérieur. Chez Yes You Web!, on a l’habitude de créer des sites performants avec un design épuré, d’où le choix de n’utiliser que 2 typo maximum. Pour en savoir plus sur le design responsable, nous vous invitons à lire cet article : Vers un web responsable.
Optimisez vos couleurs
Les couleurs sombres sont moins énergivores que les couleurs claires ou flashy, c’est pour cette raison qu’on peut facilement activer le « mode sombre » aujourd’hui sur nos différents outils (et accessoirement c’est plus reposant pr les yeux). C’est également un sujet que Jean-François traite régulièrement dans sa rubrique « Design » donc on vous renvoie vers les articles suivants : Vers un web responsable, Tout en couleurs, Ça y est… Le web se met au vert !
Minimisez votre code
La minification du code d’un site web consiste à réduire la taille des fichiers HTML et CSS en éliminant les espaces, les commentaires, les sauts de ligne et d’autres caractères superflus. Cela optimise les ressources du site, réduisant ainsi le temps de chargement des pages. Regardez si votre thème WordPress vous permet de le faire, Avada par exemple (notre thème préféré), le propose nativement.
Bloquez les robots inutiles
Comme nous l’avons vu précédemment, le trafic des robots représente une grande partie du trafic en ligne. Une solution est d’utiliser le fichier robots.txt ms certains robots d’exploration ne respectent pas toujours les règles du fichier robots.txt, il est donc important de surveiller activement le trafic et de prendre des mesures supplémentaires si nécessaire pour bloquer les bots indésirables, notamment en utilisant des plugins. Nous allons d’ailleurs prochainement rédiger un article sur ce sujet, n’hésitez pas à vous abonner à notre newsletter pour le recevoir automatiquement (la fréquence est bimensuelle).
Conclusion
Voilà, nous espérons que cet article vous aura sensibilisé au sujet de l’empreinte carbone sur le numérique. On imagine bien que réduire l’empreinte carbone de votre site internet ne sera probablement pas une priorité dans votre to do list ms pensez bien que ça va vite et que si on continue comme ça, la planète sera toujours là mais il risque fort de ne plus y avoir d’humains pour lire vos contenus… Et n’oubliez pas, prenez un peu de temps pour nettoyer vos emails et vos espaces de stockage !
Si vous avez des questions, posez-les en commentaires ci-dessous.
Et n’hésitez pas à partager vos propres retours d’expérience !
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