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Publié le 5 juin 2021 —

La différence majeure entre les arts plastiques et les arts appliqués, c’est leur finalité.
Les arts dits appliqués (architecture d’intérieur, design de meubles, graphisme…) n’ont pas comme finalité la seule inspiration d’un artiste, mais la réponse à une commande qualifiée d’« industrielle ».
Et pour passer commande, il faut exprimer une problématique, un souhait ou un besoin, voire les trois à la fois. C’est à cette expression que sert le brief, dont nous allons parler dans cet article un peu plus théorique que d’habitude.

De qui parle-t-on ?

Soit un commanditaire, qui va recourir aux services d’un designer graphique pour répondre à un besoin en matière communication visuelle. Ce dernier n’étant ni omniscient ni voyant extralucide, il va bien falloir lui expliquer de quoi il est question, pour qu’il ou elle fournisse la meilleure réponse graphique. C’est le brief…

Tout d’abord, l’ADN de l’entreprise est important. Ses valeurs, son histoire autant que son devenir. Ses fondateurs aussi, pourquoi pas, s’ils occupent une place importante dans la notoriété de la marque.

Son domaine d’activité, évidemment. Expliquer en mots clairs — en évitant un opaque jargon technico-professionnel — en quoi consiste l’activité de la marque, ce qu’elle fait et comment elle le fait. Éventuellement, pourquoi elle le fait, ça peut avoir son importance.

Son positionnement, enfin. Sur son marché, est-elle plutôt un « petit poucet », un bulldozer, ou l’outsider que personne n’attend ? A-t-elle des concurrents, qui sont-ils ? Vient-elle d’arriver sur le marché ou au contraire est-elle fortement implantée depuis des générations ?

Toutes ces questions, très pragmatiques, serviront à cerner d’une part la personnalité de la marque ou de l’entreprise, mais aideront également grandement à lui tailler une image sur-mesure dans son domaine et sur son marché.

Et pourquoi en parle-t-on ?

Là, c’est plus délicat, plus sensible.

S’il s’agit d’une création, tout est donc à faire. Mais s’il s’agit d’un relookage ou d’un rafraîchissement à partir d’un existant, le designer ne doit pas hésiter à poser une question qui peut surprendre : pourquoi ce souhait de changement ? La réponse à cette question doit normalement apporter son lot d’indices quant à la future image.

Aborder les goûts et les couleurs dans un brief n’est pas un crime de « lèse-designer ».
Lorsque nous sommes sur le point de travailler sur un nouveau site web, il est fréquent que nous échangions avec nos clients sur leurs goûts, leurs aspirations, afin de savoir ce qu’ils ou elles sont susceptibles d’aimer ou pas. Pour ce faire, les planches de tendances sont à la fois pratiques et très efficaces.

Certaines fois, ce sont nos clients qui nous montrent ce à quoi ils sont sensibles, les styles dans lesquels ils se retrouvent et avec lesquels ils sont à l’aise. C’est une démarche saine, qui étayera l’inspiration du designer et surtout, l’enverra dans la bonne direction. Seule fausse note à éviter de la part du client, glisser sous le nez du designer un magnifique croquis censé expliquer (plus ou moins) clairement le souhait. Là, c’est la fausse route assurée et tout le projet compromis…

Il ne faut pas appeler un professionnel du graphisme si l’on a besoin que d’une « mise au propre » de son idée. À la fin de la consultation, iriez-vous dicter l’ordonnance à votre médecin ?

Conclusion

Nous venons de voir les principaux points importants que l’on doit retrouver à l’intérieur d’un brief. Bien entendu, s’il n’existe pas une seule et unique manière de transmettre sa demande ou ses besoins à un designer graphique, il n’en demeure pas moins que plus un brief sera clair, fourni et précis, plus les chances seront grandes pour que le client soit satisfait par le résultat proposé. Et surtout, on évitera les toujours fâcheux « on s’est pas bien compris »…

Si vous avez des questions, des remarques ou des commentaires sur vos propres expériences de brief, n’hésitez pas à les partager avec nous.