— Publié le 8 mai 2021 —
Les logos font partie des prestations auxquelles nous nous livrons régulièrement, en accompagnement d’un site web par exemple, pour des clients qui n’ont pas encore d’identité visuelle, ou qui souhaitent en changer.
Il était donc tentant d’en parler dans nos colonnes consacrées au design.
Qu’est-ce qu’un logotype exactement ?
Visuellement, le produit fini n’est guère plus qu’un assemblage efficace et agréable entre du texte (le nom) et un symbole graphique. Dans certains cas, il peut s’agir d’un lettrage seul sur lequel aura été fait un original et conséquent travail de dessin typographique. Dans d’autres cas, le symbole graphique se suffira à lui-même si on lui insuffle tous les ingrédients pour acquérir une forte reconnaissance.
Un logo devient votre étendard, le vaisseau amiral de votre identité. C’est avec lui que vous partez en croisade. Il est impératif que vous en soyez fiers et surtout que ce soit votre « maison ». L’héraldique, science des blasons, est un peu la mère du logotype. Comme quoi, on n’aura pas regardé Game Of Thrones pour rien…
Jusque-là, rien de très impressionnant me direz-vous… Non, en effet, le résultat final d’un logo produit rarement l’effet d’un tour de force qui sent la sueur et (parfois) les larmes.
Et pourtant, les designers professionnels habitués à ce genre de prestation vous diront tous la même chose : la création d’un logo est peut-être l’exercice le plus difficile en termes de design graphique.
Mais pourquoi donc ?
Un logo, c’est un signe visuel qui doit concentrer en très peu d’éléments et sur une surface réduite à la fois un message, une image et un ressenti.
Le message tout d’abord, sera sous forme de concept la plupart du temps. Ce peut être vos valeurs, votre engagement ou votre promesse, ou plus simplement le rappel anecdotique d’un lieu, d’une discipline, d’un domaine de compétences.
Le travail du designer consistera à trouver l’esprit graphique et le style pour mettre en image(s) ce message.
L’écueil à éviter : vouloir faire rentrer dans son logo le plafond entier de la Chapelle Sixtine… C’est aller droit dans le mur, car justement il faut rester synthétique. Trop de messages et/ou d’idées dans un seul logo, c’est l’assurance d’un fiasco complet.
Ne jamais oublier une chose : lorsqu’une personne découvre votre logo, vous ne serez pas forcément à côté d’elle pour lui expliquer le sens. Cette personne doit donc comprendre d’elle-même de quoi on parle.
Puis vient l’image que va renvoyer votre logo : moderne, très sérieux, stable, traditionnel, fun…
Là encore, c’est au designer de trouver la traduction visuelle de cette image.
L’écueil à éviter : succomber aux sirènes de la tendance ou du simple « j’aime bien, c’est sympa ça… » et employer des codes qui ne correspondent pas — à bon escient — à l’image que vous souhaitez donner.
Et enfin, somme du message et de l’image, le ressenti. Là, c’est beaucoup plus délicat car il faut jouer avec différents curseurs (que maîtrise le bon designer) pour insuffler ce ressenti. Lorsque je regarde ce logo, est-ce que je suis apaisé, de bonne humeur ? Est-ce que je me sens en confiance, convaincu d’avoir choisi le bon professionnel ? Ou au contraire, est-ce qu’il me met mal à l’aise, soulève des doutes et à l’extrême ne me donne pas du tout confiance ?
Maintenant, on comprend mieux pourquoi c’est un exercice méticuleux de valider ces trois critères, message-image-ressenti, lorsqu’on dispose uniquement d’un nom et d’un graphisme pour les exprimer, et ce dans un espace aussi délimité qu’un logo.
Conclusion
Si cet article visait à apporter quelques éléments de réponses sur la complexité à concevoir un logo qui « communique » bien, nous aborderons dans une deuxième partie quelques règles pratico-pratiques à appliquer dans le design, telles que la composition, les proportions…
D’ici là, n’hésitez pas à partager vos expériences en création de logos, et si vous avez des questions et/ou remarques, laissez-les en commentaires.
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