Publié le 12 septembre 2020

Rares sont les bonnes nouvelles en 2020, avouons-le… Mais il en est une, discrète, qui vient de tomber fin août : le « jour de dépassement de la terre » est reculé de 3 semaines. La cause de ce « sursis », certes, n’est pas très réjouissante, mais ça reste une excellente occasion de parler écologie.

Écologie, sur un blog dédié au web ? Mais oui, écologie et internet peuvent cohabiter dans la même phrase, et même plus… Ils peuvent fonctionner ensemble… C’est ce qu’on appelle le « web low-tech », ou internet écolo.
Menée par des passionnés de l’environnement et de la tech’, cette tendance est encore timide, mais mérite un petit coup de projecteur.

Yes we care !

Le web est-il écolo-friendly ?

Pas trop non… Même s’il véhicule une notion d’immatérialité et d’abstraction, internet est une affaire très concrète.
C’est des millions de kilomètres de câbles en cuivre ou fibre, des serveurs, des data centers monstrueusement énergivores… Auxquels viennent se connecter tous nos ordinateurs, smartphones et objets divers (22 milliards au total).
Et tout ça, ça ne fonctionne pas à l’eau de pluie…

Le champion toutes catégories de la chaîne d’internet, c’est le data center.
À lui seul, il représente des milliers de serveurs qui ronronnent en double voire triple exemplaires, et qu’il faut refroidir à grands flux de climatisation. Et tout ça, 24h/24…

En quelques chiffres qui donnent un peu le tournis :

Yes we care !

C’est pas ma faute…

Non, enfin si un peu quand même, mais vous ne saviez pas qu’au moment où vous envoyiez votre mail, 999 999 999 personnes faisaient pareil.

Vous l’aurez compris, plus l’activité en ligne ou le stockage vont être importants, plus les infrastructures vont être énergivores… Et la liste des coupables est longue : réseaux sociaux, plateformes de photos ou de vidéos, transferts de données lourdes, sites web gourmands en ressources… Et le Cloud, sans cesse exponentiel, qui a perdu de sa blancheur candide pour tendre vers un gris sale.

Car nous y sommes, le doigt est posé là où ça fait mal. Toute cette énergie il faut bien la produire, principalement de deux manières, avec le nucléaire et l’antique charbon.

Deux principales sources d’énergies dont les ravages sur l’environnement, que ce soit terrestre ou aérien, est hélas très facile à constater sur le moyen voire court terme.

Yes we care !

Conclusion

Si internet devient chaque jour un peu plus énergivore, on ne va pas vous demander de fermer votre compte Youtube®, jeter votre ordinateur et vous mettre à la permaculture, rassurez-vous.
Au niveau des sites web, sujet qui nous tient à cœur, il existe des initiatives qui permettent de limiter leur impact sur le rendement d’un serveur. Dans un second article, nous découvrirons ces initiatives et quelques acteurs du web low-tech qui les ont mises en pratique. Et vous verrez qu’il ne s’agit pas uniquement de geeks écolos vivant dans des yourtes…

N’hésitez pas à partager avec nous votre sentiment sur cet internet énergivore. Vous sentez-vous concernés ?
Et si vous avez des questions, posez-les en commentaires ci-dessous.

Sources :

Crédits photos : Nikohoshi, Mika Baumeister, Dominik Vanyi, Johannes Plenio, JuniperPhoton on Unsplash