Yes You Web!

Publié le 30 mai 2020

Vous voulez développer votre activité ? Cela peut passer par un développement à l’international et donc par le passage de votre site en multilingue. En effet, traduire son site dans une ou plusieurs nouvelles langues est un bon moyen pour :

  • être davantage lu ,
  • être mieux référencé,
  • accroître votre business.

La commission européenne a mené une étude avec les résultats suivants :

  • 9 internautes sur 10 choisissent de consulter les sites web dans leur langue maternelle.
  • 1 personne sur 5 ne lira jamais un site dans une autre langue.
  • 42% des visiteurs n’achèteront jamais sur un site qui n’est pas dans leur langue.

Ceci étant dit, les avantages du passage en multilingue sont évidents mais pensez bien au ROI que vous allez en retirer car même si techniquement, il n’est pas très difficile de traduire un site, cela demande du temps et un certain investissement. Nous allons voir dans cet article toutes les questions qu’il faudra vous poser avec bien entendu, des éléments de réponses.

Bien définir le périmètre

Nous allons passer en revue plusieurs questions que vous devez vous poser avant de vous lancer :

Langue ou pays ?

La première subtilité pour savoir où vous souhaitez aller en matière de site multilingue est de différencier la notion de langue et la notion de pays. On s’explique.

Prenons l’exemple du portugais pour changer de l’anglais. Le portugais est une langue parlée dans 11 pays, dont le Brésil et le Portugal. Si le contenu de votre site est commun aux 2 pays (ou si vous ciblez juste l’Europe), vous allez traduire votre site en langue portugaise. Par contre, si vous souhaitez personnaliser vos contenus selon le pays (par exemple, les produits d’une boutique en ligne) alors on va raisonner par pays et demander à l’internaute son pays de résidence dans ce qu’on appelle une pré-home. Et une langue pourra donner lieu à 2 sites différents, vous voyez ?

Sur de nombreux sites, vous voyez les petits drapeaux en haut pour changer de langue. Il y a aussi un manque de logique : on affiche l’Union Jack britannique pour signifier l’anglais mais pourquoi pas le drapeau américain ? Pour montrer que la traduction a été faite en anglais britannique et pas en anglais américain ? OK… Pour notre part, nous raisonnons souvent en langues donc nous préfèrons afficher les codes ISO des langues : fr / en / de / es…

Vous seul.e avez la réponse mais choisissez bien si vous raisonnez par langue ou par pays. Si vous n’avez pas la réponse, vous pouvez vous appuyer sur votre outil de suivi de trafic si vous en avez un, comme Google Analytics qui vous permet de voir rapidement d’où provient réellement votre audience.

Yes You Web!

Autre domaine, sous domaine, répertoire ?

La deuxième question à se poser, qui découle de la première, est de savoir comment structurer votre multilingue. Cela va grandement dépendre de votre nom de domaine initial car même si on peut tout chambouler, cela aura quelques impacts non négligeables au niveau de votre référencement naturel / redirections des visiteurs.

Si votre site est en .com, on peut conserver cette extension comme un site international qui comprendra x langues. Vous disposerez d’un seul backoffice pour réaliser vos traductions et on utilisera la méthode des répertoires (qu’on affiche ou non dans les URLs). : www.votredomaine.com/a-propos ; www.votredomaine.com/about (ou avec répertoire apparent www.votredomaine.com/en/about)…

Si votre site est en .fr, cela sous-entend pays = France ou langue française. Donc là, une question se pose. On peut garder ce nom de domaine et y intégrer les traductions dans un répertoire comme précédemment. Ou créer un sous-domaine : uk.votredomaine.fr ; espana.votredomaine.fr… Ou même créer des domaines par pays : votredomaine.fr pour la France, votredomaine.es, votredomaine.de… C’est pas mal pour le référencement, mais c’est un peu moins confortable pour gérer les mises à jour par une même personne, mais pas mal si une équipe gère le site dans chaque pays.

Je résume ce choix par une seule chose : votre communication. Communiquez-vous sur un seul nom de domaine ou envisagez-vous de communiquer par pays (avec des contenus adaptés du coup). Mais comme chaque méthode a ses avantages et inconvénients, nous pouvons vous aider dans votre réflexion.

Vous voyez après 2 points seulement que lancer un site multilingue demande un peu de réflexion en amont. On continue ?

Combien de langues ?

Techniquement, avoir 2 ou 10 langues sur votre site, c’est la même chose, c’est juste du temps d’intégration supplémentaire et pour vous, du temps de traduction et surtout une gestion des modifications par la suite. En effet, les contenus d’un site web évoluent et il est plus long de mettre à jour un site en 10 langues qu’un site bilingue avec le risque fréquent d’en oublier, surtout quand vous faites appel à un traducteur / partenaire qui vous renverra les textes avec un délai de quelques jours (on parle d’expérience !!)

Donc notre conseil est de bien cibler les langues dont vous avez réellement besoin. Vous pouvez commencer par une, il sera toujours possible d’en ajouter progressivement.

Faut-il tout traduire ?

La réponse est pas forcément. Prenons l’exemple de notre site yesyouweb.com, il pourrait être intéressant de traduire les pages d’accueil / Expertises / Réalisations / Contact. En revanche, traduire le blog prendrait beaucoup trop de temps par rapport au ROI attendu. Souvent, les blogs / rubrique Actualités passent à la trappe. Ils aident grandement à votre visibilité sur les moteurs de recherche mais sont très chronophages et coûteux à traduire car ils sont riches en contenus.

En revanche, si vous avez une boutique en ligne et que vous vous lancez, il sera obligatoire de traduire les pages importantes : pages produits, conditions de livraison / retour, conditions générales de ventes…

Vous pouvez également vous appuyer sur votre outil de suivi de trafic pour voir quelles sont les pages les plus consultées dans votre site, mais il faudra faire preuve de cohérence pour garder une structure de site appropriée et de pas avoir des pages orphelines à droite / à gauche. Et surtout, évitez de mélanger les langues !

Lorsque que listerez les contenus à traduire, n’oubliez pas d’inclure les metadonnées et vos URLs qui vous permettront d’apparaître dans la bonne langue dans les moteurs de recherche.

Comment traduire son site

Vous avez le choix entre des outils de traduction automatique ou embaucher un traducteur. Au niveau de la qualité des traductions, je ne saurais que recommander de passer par un professionnel.

Comme cet article se veut complet, voici quelques méthodes, automatiques :

  • Google translate : vous pouvez soit utiliser l’outil en ligne et entrer une URL pour traduire tout un site, soit intégrer un module Google dans votre site qui traduira en direct. Vous avez déjà dû voir cette proposition dans votre navigateur lorsque vous consultez un site qui n’est pas dans votre langue : voulez-vous lire la page en français. On retrouve également cette méthode dans les réseaux sociaux, mais si vous avez des amis à l’international, vous constaterez qu’il est souvent impossible de comprendre la traduction…
  • Bablic : cette solution payante propose plusieurs options, selon vos besoins. Vous pouvez choisir la traduction automatique par un robot ou le traduire vous-même ou faire appel à un professionnel. Cet outil vous permet également de détecter et gérer les mises à jour.
  • Pairaphrase : le système est à peu près le même que Bablic. Un robot s’occupe de votre traduction puis elle est revue par un humain. Le coût n’est pas donné, 125 $ par mois.

Pour notre part, nous travaillons toujours avec des traducteurs professionnels, comme AMG Traduction. Mais nombre de nos clients nous fournissent directement leurs traductions, réalisées par leurs partenaires locaux s’ils ont du personnel bilingue, soit par leur propre traducteur.

Au niveau de la méthode, il est possible de fournir l’URL d’un site au traducteur mais comme certains contenus se retrouvent dans plusieurs pages et que les tarifs se font au volume de texte, nous prenons le temps de compiler les contenus à traduire dans un document Word. C’est un peu plus de boulot mais personnellement, je trouve que ça vaut le coup. Ca permet également de bien définir ce qu’on veut traduire ou pas.

N’oubliez pas d’adapter vos textes à la culture du pays / langue, c’est parfois nécessaire, et surtout d’embaucher un traducteur qui maîtrise le vocabulaire de votre secteur d’activités.

Rendre techniquement le site multilingue

Nous allons prendre le cas d’un site fait avec WordPress puisque que c’est le CMS le plus utilisé au monde.
Pour passer son site en multilingue, nous n’avons pas d’autre choix que d’utiliser une extension (un plugin). La plupart sont gratuits quand il s’agit de sites vitrines mais deviennent payants pour des boutiques en ligne.

Nous pouvons citer entre autres, WPML, Polylang et qTranslate X. Nous n’allons pas les décrire dans cet article car nous leur avons dédié un article complet avec avantages et inconvénients de chaque solution : WPML, qTranslate X, quel plugin multilingue choisir ? (Personnellement, nous préférons de loin Polylang.)

Le fonctionnement de ces plugins est assez similaire. Ils vous permettent d’intégrer facilement vos traductions et le fait que les différentes versions soient directement accessibles depuis la page « mère » vous permet de ne pas oublier d’intégrer les modifications dans les autres langues.

Lors du paramétrage, vous verrez qu’ils vous proposent un certain nombre d’options comme activer la redirection automatique de langues : les outils se basent sur la langue du navigateur du visiteur. Prenons l’exemple d’un site bilingue français / anglais, un internaute avec un navigateur configuré en français arrivera automatiquement sur la page d’accueil française, toutes les autres langues de navigateur sur la version anglaise. Vous pourrez même définir ce qu’il se passe quand un internaute arrive sur une page qui n’existe pas dans une autre langue : l’afficher dans la langue initiale ou aller sur la page d’accueil de sa langue.

L’intégration de vos contenus se fait pas copier / coller depuis le document fourni par votre traducteur donc plus votre site est simple, plus c’est rapide. En revanche, s’il comporte beaucoup de champs / zones, c’est plus long. Comme nous l’avons dit plus haut, n’oubliez pas de traduire vos metadonnées et vos URLs.

Voilà, y’a plus qu’à !

Conclusion

Voilà, nous espérons que cet article vous aura permis de vous poser les bonnes questions afin de réussir le passage de votre site en multilingue. Si vous souhaitez nous confier cette mission, contactez-nous.

En termes de performances, si votre clientèle est très internationale, nous vous conseillons de lire cet article sur les CDN afin de répartir les ressources de votre site sur plusieurs serveurs dans le monde plutôt que d’obliger un Brésilien à accéder à votre serveur en France, ce qui prend un peu de temps, précieux dans le web : Améliorez la vitesse de votre site en installant un CDN.

Si vous avez des questions, posez-les en commentaires ci-dessous.
Et n’hésitez pas à partager vos propres retours d’expérience !